Auteur Sujet: fonction maritime  (Lu 1732 fois)

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Hors ligne Sylvie Crégut

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fonction maritime
« le: 15 Mars 2007 à 14:24:19 »
Bonjour à tous,

Sur l'acte de mariage d'une de mes ancêtres (1895), il est noté qu'une autorisation de mariage a été délivré par le "Commandant Comptable Chevalier Torpilleur de la Haute mer", à son futur époux (quartier maître fourrier des équipages de la flotte).

Quelqu'un peut il me dire en quoi consistait cette fonction ?

 :D Merci

Cordialement

Sylvie
 

Hors ligne Sylvie Crégut

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fonction maritime
« Réponse #1 le: 18 Mars 2007 à 17:40:10 »
Bonjour,

Pour tous ceux que cela intéresse, voici les réponses que j'ai obtenues sur geneaMarine. Cordialement

Sylvie



Les structures héritées du premier Empire, pendant lequel

des marins avaient été employés dans les opérations terrestres furent

maintenues assez longtemps pour que soient conservés dans le

vocabulaire maritime quelques termes venus de l'armée de terre. Ainsi

les " fourriers ", qui à l'origine assuraient la réquisition du

fourrage au profit des équipages en campagne, ont été progressivement

investis des responsabilités d'ordre comptable et logistique dans les

unités de la marine. Les fourriers de la Marine ont conservé comme

insigne distinctif un large galon d'or, identique à celui que

portaient les fourriers de l'Empire.

> NICOLAS Bruno

>

Large galon d'or placé à mi-distance entre le coude et l'épaule qui

entraina le surnom des fourriers dans la marine '' les bras cassés''.

> François



Si la signification originelle donnée du mot "fourrier" est bien

exacte, l'origine des fourriers dans la marine est cependant

antérieure au Premier Empire. C'est en effet dans le corps royal des

canonniers matelots (1786-1792) que l'on trouve pour la première

fois la mention de ce qui constitue encore à l'époque un emploi.

Le corps royal des canonniers matelots est organisé en neuf

divisions fortes chacune de neuf compagnies. Chaque compagnie doit

comporter un fourrier. Certes il ne s'agit pas encore d'un

spécialiste de l'administration au sens où nous l'entendons

aujourd'hui. Le fourrier des compagnies n'est qu'un canonnier, peut-

être plus instruit que ses camarades, auquel on confie la

comptabilité de la compagnie sans pour autant le distraire du

service du canonnage.

Quelle que soit la provenance de ce fourrier, celui-ci se distingue

déjà par des marques distinctives particulières : le canonnier

fourrier porte un galon d'or de dix lignes (2,2 centimètres) sur un

passepoil rouge, placé en oblique sur chaque bras, plus le même

galon sur le parement. C'est déjà, au passepoil près, le galon de

spécialité dont l'usage va se pérenniser jusqu'à nos jours.



Les fourriers étaient et sont toujours embarqués sur les bâtiments

de la flotte pour y effectuer les différents travaux comptables

relatifs à l'administration du personnel (solde), du matériel et des

vivres. Ils sont normalement rattachés au service "Commissariat"

dirigé par un commissaire de la marine.

Cependant tous les bâtiments de la marine ne comptent pas un

commissaire dans leur effectif et dans ce cas le commandant devient

responsable de l'administration et prend, selon les époques,

l'appellation de "Commandant comptable" ou "Commandant chargé de

l'administration". Le fourrier devient alors son adjoint direct dans

ce domaine.



Le CHEVALIER était un torpilleur de haute mer, construit par les

chantiers Normand au Havre. Autorisé par une décision du conseil des

travaux du 14 avril 1891. Sur cale en juillet 1891, lancé le 15 juin

1893 et en service le 8 septembre suivant.

D'un déplacement de 120 tonnes, il était armé de 2 canons de 37 mm

et de 2 tubes lance-torpilles de 450 mm.

Faisant partie de ce que l'on a appelé les "trois très rapides"

(avec les torpilleurs MOUSQUETAIRE et CORSAIRE), le CHEVALIER

détenait en septembre 1893 le record mondial de vitesse sur mer avec

27,6 nœuds.

Source (pour les éléments relatifs au CHEVALIER) : "Histoire du

torpilleur en France" par H. LE MASSON (Académie de marine – 1960).
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