Bonjour,
Pour tous ceux que cela intéresse, voici les réponses que j'ai obtenues sur geneaMarine. Cordialement
Sylvie
Les structures héritées du premier Empire, pendant lequel
des marins avaient été employés dans les opérations terrestres furent
maintenues assez longtemps pour que soient conservés dans le
vocabulaire maritime quelques termes venus de l'armée de terre. Ainsi
les " fourriers ", qui à l'origine assuraient la réquisition du
fourrage au profit des équipages en campagne, ont été progressivement
investis des responsabilités d'ordre comptable et logistique dans les
unités de la marine. Les fourriers de la Marine ont conservé comme
insigne distinctif un large galon d'or, identique à celui que
portaient les fourriers de l'Empire.
> NICOLAS Bruno
>
Large galon d'or placé à mi-distance entre le coude et l'épaule qui
entraina le surnom des fourriers dans la marine '' les bras cassés''.
> François
Si la signification originelle donnée du mot "fourrier" est bien
exacte, l'origine des fourriers dans la marine est cependant
antérieure au Premier Empire. C'est en effet dans le corps royal des
canonniers matelots (1786-1792) que l'on trouve pour la première
fois la mention de ce qui constitue encore à l'époque un emploi.
Le corps royal des canonniers matelots est organisé en neuf
divisions fortes chacune de neuf compagnies. Chaque compagnie doit
comporter un fourrier. Certes il ne s'agit pas encore d'un
spécialiste de l'administration au sens où nous l'entendons
aujourd'hui. Le fourrier des compagnies n'est qu'un canonnier, peut-
être plus instruit que ses camarades, auquel on confie la
comptabilité de la compagnie sans pour autant le distraire du
service du canonnage.
Quelle que soit la provenance de ce fourrier, celui-ci se distingue
déjà par des marques distinctives particulières : le canonnier
fourrier porte un galon d'or de dix lignes (2,2 centimètres) sur un
passepoil rouge, placé en oblique sur chaque bras, plus le même
galon sur le parement. C'est déjà, au passepoil près, le galon de
spécialité dont l'usage va se pérenniser jusqu'à nos jours.
Les fourriers étaient et sont toujours embarqués sur les bâtiments
de la flotte pour y effectuer les différents travaux comptables
relatifs à l'administration du personnel (solde), du matériel et des
vivres. Ils sont normalement rattachés au service "Commissariat"
dirigé par un commissaire de la marine.
Cependant tous les bâtiments de la marine ne comptent pas un
commissaire dans leur effectif et dans ce cas le commandant devient
responsable de l'administration et prend, selon les époques,
l'appellation de "Commandant comptable" ou "Commandant chargé de
l'administration". Le fourrier devient alors son adjoint direct dans
ce domaine.
Le CHEVALIER était un torpilleur de haute mer, construit par les
chantiers Normand au Havre. Autorisé par une décision du conseil des
travaux du 14 avril 1891. Sur cale en juillet 1891, lancé le 15 juin
1893 et en service le 8 septembre suivant.
D'un déplacement de 120 tonnes, il était armé de 2 canons de 37 mm
et de 2 tubes lance-torpilles de 450 mm.
Faisant partie de ce que l'on a appelé les "trois très rapides"
(avec les torpilleurs MOUSQUETAIRE et CORSAIRE), le CHEVALIER
détenait en septembre 1893 le record mondial de vitesse sur mer avec
27,6 nœuds.
Source (pour les éléments relatifs au CHEVALIER) : "Histoire du
torpilleur en France" par H. LE MASSON (Académie de marine – 1960). ludicblue